Je rédige ce
petit texte de retour de 10 jours en Tanzanie en février 2016, en famille, sur
une base de 6-7 jours de safari photo et 3 jours de détente à Zanzibar. L’objet
de cet exercice est d’apporter quelques retours d’expérience très pratiques
pour ceux qui souhaitent se rendre dans ce magnifique pays, avec parfois des
informations que je n’ai pas trouvées lors de ma préparation à ce voyage.
Souvenirs et négociation
Il y a
profusion de souvenirs à ramener de Tanzanie. Je retiens ceci de ce que nous avons
vécu.
Tout
d’abord, il vaut mieux privilégier les petites échoppes à souvenirs que l’on
rencontre tout au long des routes, plutôt que les plus gros magasins. Dans le
deuxième cas, vous avez du choix et des articles de qualité, mais ces magasins
sont très visités par les touristes et donc la marge de négociation que vous
aurez est plus faible (pas le temps de négocier et de toute façon il y aura
d’autres touristes derrière vous qui achèteront plus cher). On y va donc plutôt
pour des cartes postales et des T-Shirts.
Dans les
petites échoppes, moins de choix et une finition un peu plus authentique, mais
en fouillant bien comme dans un bric-à-brac on peut trouver de belles choses,
et surtout là on peut sérieusement jouer le jeu de la négociation. Vous êtes
parfois les seuls à vous arrêter de la journée, votre interlocuteur a plus de
temps et peut se concentrer pleinement sur sa vente.
D’un point
de vue prix, nous les avons laissé annoncer leur premier prix. Nous avons
constaté que le prix qu’ils semblent céder en général dans ces petites échoppes
est entre 2 et 3 fois moins que ce premier prix annoncé. Pour notre part, sur
la fin du voyage, nous division par trois pour finir autour de deux et demi.
En ce qui
concerne Zanzibar, comment ne pas ramener d’épices : noix de muscade,
vanille, clou de girofle, cardamome, cannelle, vous en trouverez à profusion.
Sur le peu de temps que nous sommes restés à Zanzibar, nous avions un très
large choix sur deux endroits : le Tour des Epices (visite d’une
plantation) et le marché aux épices de Stone Town. Dans les deux cas, nous nous
en sommes sortis avec le sentiment de ne pas avoir bien négocié et c’est
effectivement le cas en vérifiant de retour en France. Une seule chose à faire
à mon avis : noter avant de partir (par exemple sur votre carnet de route,
petit outil très pratique que je conseille fortement) les prix pratiqués en
France, soit par unité si vous envisagez de ne pas trop en ramener
(exemple : prix de 10 gousses de vanille), soit au kilo si vous avez
vraiment envie de repartir avec une valise embaumée et votre commande de
l’année. Au moins, en notant cela, vous saurez quelle est votre plafond de
négociation car les vendeurs sont très aguerris et très talentueux… J
Enfin,
surtout, n’oubliez pas de prévoir de la place dans vos sacs pour ramener tout
ça. Pensez aussi à amener des souvenirs de chez vous à partager avec les gens
sur place (éventuels petits cadeaux pour des enfants, photos de chez vous, des
vaches en France, des maisons, du matériel agricole, etc…). Vos valises se
videront puis se re-rempliront.
Pourboires
Les
pourboires en Tanzanie sont une institution. D’après ce que nous avons compris
dans nos échanges, ils contribuent à compléter de très faibles salaires, voire
même à faire office de salaire. Mais combien donner ? A vrai dire je n’en
sais rien, mais voici comment nous avons procédé, ceci afin d’envisager un budget
pourboire pour votre voyage.
D’abord,
prévoir des petits pourboires, essentiellement pour les porteurs de valises qui
ne manqueront pas de se manifester dans vos lodges, mais aussi pour d’autres
éventuels services ou petits achats divers. Pour 10 jours sur place et pour 4
personnes, nous avions prévu environ 20$ en coupures de 1$, mais cela s’est
avéré insuffisant et il faut plutôt prévoir 30 à 40$. Ceci en donnant 1$ de
pourboire par personne. On peut envisager un peu moins en donnant en shilling
tanzaniens, par exemple en donnant 2000 shillings au lieu de 1$, voire 1000
shillings pour les plus radins… A chacun de juger.
Ensuite,
prévoir un pourboire pour votre guide safari. Pour notre part, après recherches
sur Internet et éléments fournis par notre agence, nous l’avons fait sur une
base de 5$ par personne de notre groupe et par jour. Nous avons fourni cela
dans une enveloppe le dernier jour à notre guide ce qui fait que nous ne savons
pas s’il en est satisfait ou pas, mais au moins il n’y a pas eu de discussion
là-dessus, ce qui nous a permis de nous séparer sur de toutes autres
considérations que des considérations financières.
De même, pour
notre extension à Zanzibar, il nous a fallu prévoir un pourboire pour notre
guide pour chaque visite (tour des épices, visite de Stone Town). Cinq dollars par
visite nous paraissent suffisants.
Enfin, nous
avons laissé un pourboire général pour l’ensemble du personnel dans chaque
lodge. A chacun de juger, mais entre 5 et 10$ par lodge nous paraît correct.
En
conclusion, lors de vos achats de dollars, pensez à demander beaucoup de
petites coupures de 1$ et de 5$, en plus de celles de 10 à 20$ qui elles vous
serviront pour les souvenirs et activités diverses.
Une dernière
chose. Nous avons pris des shillings tanzaniens, mais clairement nous aurions
pu fonctionner pendant tout le séjour en dollars.
Parler swaheli
Si ça vous
tente, apprenez un peu de swaheli avant de partir. Ça aide dans les échanges et
ça apporte beaucoup de sourires. En plus de ce que l’on peut trouver sur
Internet (les mots les plus usuels + apprenez à compter en swaheli !),
voici deux ou trois expressions qui nous ont bien servies, notamment dans les
négociations et les sollicitations diverses. Je ne garantis pas l’orthographe…
Hapana :
non
Gali sana :
très cher
Toume fania :
déjà fait
Inatocha :
j’en ai assez, j’en ai suffisamment
Niko nafura :
je suis content
Rafiki :
ami
Quel appareil photo ?
Normalement,
un safari photo, c’est fait pour faire des photos… Et là, franchement, ça vaut
le coup de s’y intéresser un peu et d’approfondir ses connaissances et son
savoir-faire photo.
Premier
conseil : la focale de l’objectif. En fouillant sur Internet, j’avais
ressorti comme principal conseil de disposer d’au moins d’un 300mm, voire d’un
400mm. Après mon voyage, je valide ce conseil et effectivement je me suis
parfois senti presque juste avec le 300mm dont je disposais. Pour ce qui
concerne les paysages, je pouvais aller jusqu’à 18mm et je n’ai pas ressenti le
besoin d’avoir moins (objectif de type fish-eye).
Deuxième
conseil : choisir un objectif-zoom (sauf si vous êtes un pro). En termes
de qualité photo pour les puristes, c’est un peu moins bien que des objectifs
purs à changer, mais franchement dans un safari, lorsqu’il s’agit très souvent
d’être rapide sur la prise de vue, il vaut mieux à mon avis éviter d’avoir à
changer son objectif. J’ai vu des gens avec carrément deux appareils en
bandoulières, un avec un champ large, un avec un téléobjectif : c’est une
autre solution, mais je ne me sentais pas assez pro pour supporter cet inconvénient
de devoir supporter deux appareils en plus de mes jumelles autour de mon cou en
permanence.
Troisième
conseil : louer son appareil ou son objectif. Pour ma part, j’avais déjà
un Nikon D60, avec deux objectifs : un 18-55mm, et un 55-200mm. J’ai loué
sur Internet (www.objectif-location.fr,
très bon service) un objectif 18-300mm que j’ai amené avec moi, et j’ai laissé à
la maison mes deux autres objectifs.
Quatrième
conseil : prévoir de prendre des photos en roulant, sur des pistes
cabossées. Donc maîtriser la priorité vitesse au niveau de l’appareil, et
attention les chocs (vive le pare-soleil, idéal pour protéger
l’objectif !).
Cinquième
conseil : prévoir un petit appareil sous-marin étanche numérique avant de
partir, si vous faites Zanzibar. Il y a de belles choses au fond de l’eau, et
je regrette de m’y être pris trop tard avant mon départ (tout avait été
dévalisé dans mon magasin par les vacanciers qui partent aux Antilles).
Sixième
conseil : apprenez les bases de la photo ! Et pour cela rien de mieux
que quelques liens Web qui m’ont été bien utiles.
Carte mémoire et batterie
Indispensable :
prévoir deux batteries pour l’appareil photo. Une pour l’appareil, à recharger
tous les soirs, et une autre quand la première est déchargée.
Ne pas
oublier les adaptateurs électriques (les mêmes que pour l’Angleterre). J’en ai
eu l’utilité de deux pendant mon voyage : pour les batteries de l’appareil
photo et du camescope, et pour mon HTC (pour sa fonction réveil…).
En termes de
cartes mémoire, j’en avais acheté 2 de 16 Go avant de partir. Finalement, une
m’a largement suffit sur les 10 jours du voyage, y compris en prenant les
photos en format RAW (taille mémoire maximale). En nombre de photos, j’en ai
pris environ 1500 en tout, mais il m’en restait environ 1000 à la fin du voyage
(soit environ 10 Go) car je supprimais au fur et à mesure les mauvaises photos
et les doublons sur l’écran de l’appareil pour faciliter le tri.
Des jumelles ?
Les jumelles
en safari, ça sert. Beaucoup. Pour repérer les animaux. Pour les admirer quand
ils sont loin (surtout quand c’est un animal rare). Pour admirer les plus
petites bêtes, et en particulier les magnifiques oiseaux.
Ne pas
hésiter à en demander autour de vous auprès d’amis. Ensuite, je n’ai pas su
résoudre la question cornélienne du choix des jumelles. Certes le grossissement
c’est sympa, et il existe des jumelles petit format, légères (donc pratiques)
qui font tout à fait l’affaire. Mais l’inconvénient de ces petites jumelles,
c’est leur luminosité. J’avais la chance de disposer, en plus d’une petite
paire de 10x25 et d’une plus grosse de 10x50, d’une vielle paire de jumelles
d’un ami chasseur en 9x63, bien lourdes : ce sont celles que j’ai
préférées. Le grossissement n’était pas maximal, mais quelle qualité
d’image !
Donc en
conclusion, je pense qu’il faut au moins apporter une paire de bonne qualité,
notamment en termes de diamètre de lentille, quitte à gérer l’inconvénient du
poids.
A noter que
j’avais hésité aussi à acquérir une longue vue. Avec le recul, je me dis que
c’est sans doute une bonne idée car cela permet de bénéficier d’un beau
diamètre de lentille frontale.
Dernière
chose : les jumelles en safari, notamment en hémisphère sud, ça sert aussi
à observer les étoiles dans un ciel que nous ne connaissons pas pour une grande
partie, nouveau pour nous. Pensez à vous procurer une carte du ciel de
l’hémisphère sud et une lampe frontale en lumière rouge.
Des sites
pour acheter du bon matériel :
Lectures
Avant mon
voyage, j’ai lu « A la recherche de Livingstone » de Henry Stanley.
Ce fut un vrai plaisir car cette histoire se passe en Tanzanie, un peu plus au
sud de la zone des safaris qui elle se situe au nord, mais clairement ça met
des images et du rêve dans la tête qui embellissent encore le voyage.
J’ai ensuite
lu « Les vertes collines d’Afrique » d’Ernest Hemingway, pendant le
voyage. Que du bonheur, ça se passe en plein dans la zone que nous visitions. Donc
le voyage se faisait autant et en même temps dans l’espace que dans le
temps !
Masque et tuba
Si le
snorkeling vous intéresse, j’ai testé pour vous le masque de surface
Easybreath. A prendre absolument !!! C’est fantastique ! On respire
comme hors de l’eau et cela donne une totale liberté dans l’observation. En
prendre au moins un par enfant si vous venez en famille, pour éviter les
crêpages de chignons…
Prévoyez
aussi une petite fiole de vinaigre, par exemple dans un flacon d’échantillon de
shampoing d’un lodge : ça calme les piqûres de méduse…
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