samedi 20 février 2016

Conseils pratiques pour un safari photo Tanzanie + Zanzibar



Je rédige ce petit texte de retour de 10 jours en Tanzanie en février 2016, en famille, sur une base de 6-7 jours de safari photo et 3 jours de détente à Zanzibar. L’objet de cet exercice est d’apporter quelques retours d’expérience très pratiques pour ceux qui souhaitent se rendre dans ce magnifique pays, avec parfois des informations que je n’ai pas trouvées lors de ma préparation à ce voyage.

Souvenirs et négociation

Il y a profusion de souvenirs à ramener de Tanzanie. Je retiens ceci de ce que nous avons vécu.

Tout d’abord, il vaut mieux privilégier les petites échoppes à souvenirs que l’on rencontre tout au long des routes, plutôt que les plus gros magasins. Dans le deuxième cas, vous avez du choix et des articles de qualité, mais ces magasins sont très visités par les touristes et donc la marge de négociation que vous aurez est plus faible (pas le temps de négocier et de toute façon il y aura d’autres touristes derrière vous qui achèteront plus cher). On y va donc plutôt pour des cartes postales et des T-Shirts.

Dans les petites échoppes, moins de choix et une finition un peu plus authentique, mais en fouillant bien comme dans un bric-à-brac on peut trouver de belles choses, et surtout là on peut sérieusement jouer le jeu de la négociation. Vous êtes parfois les seuls à vous arrêter de la journée, votre interlocuteur a plus de temps et peut se concentrer pleinement sur sa vente.

D’un point de vue prix, nous les avons laissé annoncer leur premier prix. Nous avons constaté que le prix qu’ils semblent céder en général dans ces petites échoppes est entre 2 et 3 fois moins que ce premier prix annoncé. Pour notre part, sur la fin du voyage, nous division par trois pour finir autour de deux et demi.

En ce qui concerne Zanzibar, comment ne pas ramener d’épices : noix de muscade, vanille, clou de girofle, cardamome, cannelle, vous en trouverez à profusion. Sur le peu de temps que nous sommes restés à Zanzibar, nous avions un très large choix sur deux endroits : le Tour des Epices (visite d’une plantation) et le marché aux épices de Stone Town. Dans les deux cas, nous nous en sommes sortis avec le sentiment de ne pas avoir bien négocié et c’est effectivement le cas en vérifiant de retour en France. Une seule chose à faire à mon avis : noter avant de partir (par exemple sur votre carnet de route, petit outil très pratique que je conseille fortement) les prix pratiqués en France, soit par unité si vous envisagez de ne pas trop en ramener (exemple : prix de 10 gousses de vanille), soit au kilo si vous avez vraiment envie de repartir avec une valise embaumée et votre commande de l’année. Au moins, en notant cela, vous saurez quelle est votre plafond de négociation car les vendeurs sont très aguerris et très talentueux… J

Enfin, surtout, n’oubliez pas de prévoir de la place dans vos sacs pour ramener tout ça. Pensez aussi à amener des souvenirs de chez vous à partager avec les gens sur place (éventuels petits cadeaux pour des enfants, photos de chez vous, des vaches en France, des maisons, du matériel agricole, etc…). Vos valises se videront puis se re-rempliront.

Pourboires

Les pourboires en Tanzanie sont une institution. D’après ce que nous avons compris dans nos échanges, ils contribuent à compléter de très faibles salaires, voire même à faire office de salaire. Mais combien donner ? A vrai dire je n’en sais rien, mais voici comment nous avons procédé, ceci afin d’envisager un budget pourboire pour votre voyage.

D’abord, prévoir des petits pourboires, essentiellement pour les porteurs de valises qui ne manqueront pas de se manifester dans vos lodges, mais aussi pour d’autres éventuels services ou petits achats divers. Pour 10 jours sur place et pour 4 personnes, nous avions prévu environ 20$ en coupures de 1$, mais cela s’est avéré insuffisant et il faut plutôt prévoir 30 à 40$. Ceci en donnant 1$ de pourboire par personne. On peut envisager un peu moins en donnant en shilling tanzaniens, par exemple en donnant 2000 shillings au lieu de 1$, voire 1000 shillings pour les plus radins… A chacun de juger.

Ensuite, prévoir un pourboire pour votre guide safari. Pour notre part, après recherches sur Internet et éléments fournis par notre agence, nous l’avons fait sur une base de 5$ par personne de notre groupe et par jour. Nous avons fourni cela dans une enveloppe le dernier jour à notre guide ce qui fait que nous ne savons pas s’il en est satisfait ou pas, mais au moins il n’y a pas eu de discussion là-dessus, ce qui nous a permis de nous séparer sur de toutes autres considérations que des considérations financières.

De même, pour notre extension à Zanzibar, il nous a fallu prévoir un pourboire pour notre guide pour chaque visite (tour des épices, visite de Stone Town). Cinq dollars par visite nous paraissent suffisants.

Enfin, nous avons laissé un pourboire général pour l’ensemble du personnel dans chaque lodge. A chacun de juger, mais entre 5 et 10$ par lodge nous paraît correct.

En conclusion, lors de vos achats de dollars, pensez à demander beaucoup de petites coupures de 1$ et de 5$, en plus de celles de 10 à 20$ qui elles vous serviront pour les souvenirs et activités diverses.

Une dernière chose. Nous avons pris des shillings tanzaniens, mais clairement nous aurions pu fonctionner pendant tout le séjour en dollars.

Parler swaheli

Si ça vous tente, apprenez un peu de swaheli avant de partir. Ça aide dans les échanges et ça apporte beaucoup de sourires. En plus de ce que l’on peut trouver sur Internet (les mots les plus usuels + apprenez à compter en swaheli !), voici deux ou trois expressions qui nous ont bien servies, notamment dans les négociations et les sollicitations diverses. Je ne garantis pas l’orthographe…

Hapana : non
Gali sana : très cher
Toume fania : déjà fait
Inatocha : j’en ai assez, j’en ai suffisamment
Niko nafura : je suis content
Rafiki : ami

Quel appareil photo ?

Normalement, un safari photo, c’est fait pour faire des photos… Et là, franchement, ça vaut le coup de s’y intéresser un peu et d’approfondir ses connaissances et son savoir-faire photo.

Premier conseil : la focale de l’objectif. En fouillant sur Internet, j’avais ressorti comme principal conseil de disposer d’au moins d’un 300mm, voire d’un 400mm. Après mon voyage, je valide ce conseil et effectivement je me suis parfois senti presque juste avec le 300mm dont je disposais. Pour ce qui concerne les paysages, je pouvais aller jusqu’à 18mm et je n’ai pas ressenti le besoin d’avoir moins (objectif de type fish-eye).

Deuxième conseil : choisir un objectif-zoom (sauf si vous êtes un pro). En termes de qualité photo pour les puristes, c’est un peu moins bien que des objectifs purs à changer, mais franchement dans un safari, lorsqu’il s’agit très souvent d’être rapide sur la prise de vue, il vaut mieux à mon avis éviter d’avoir à changer son objectif. J’ai vu des gens avec carrément deux appareils en bandoulières, un avec un champ large, un avec un téléobjectif : c’est une autre solution, mais je ne me sentais pas assez pro pour supporter cet inconvénient de devoir supporter deux appareils en plus de mes jumelles autour de mon cou en permanence.

Troisième conseil : louer son appareil ou son objectif. Pour ma part, j’avais déjà un Nikon D60, avec deux objectifs : un 18-55mm, et un 55-200mm. J’ai loué sur Internet (www.objectif-location.fr, très bon service) un objectif 18-300mm que j’ai amené avec moi, et j’ai laissé à la maison mes deux autres objectifs.

Quatrième conseil : prévoir de prendre des photos en roulant, sur des pistes cabossées. Donc maîtriser la priorité vitesse au niveau de l’appareil, et attention les chocs (vive le pare-soleil, idéal pour protéger l’objectif !).

Cinquième conseil : prévoir un petit appareil sous-marin étanche numérique avant de partir, si vous faites Zanzibar. Il y a de belles choses au fond de l’eau, et je regrette de m’y être pris trop tard avant mon départ (tout avait été dévalisé dans mon magasin par les vacanciers qui partent aux Antilles).

Sixième conseil : apprenez les bases de la photo ! Et pour cela rien de mieux que quelques liens Web qui m’ont été bien utiles.

Carte mémoire et batterie

Indispensable : prévoir deux batteries pour l’appareil photo. Une pour l’appareil, à recharger tous les soirs, et une autre quand la première est déchargée.

Ne pas oublier les adaptateurs électriques (les mêmes que pour l’Angleterre). J’en ai eu l’utilité de deux pendant mon voyage : pour les batteries de l’appareil photo et du camescope, et pour mon HTC (pour sa fonction réveil…).

En termes de cartes mémoire, j’en avais acheté 2 de 16 Go avant de partir. Finalement, une m’a largement suffit sur les 10 jours du voyage, y compris en prenant les photos en format RAW (taille mémoire maximale). En nombre de photos, j’en ai pris environ 1500 en tout, mais il m’en restait environ 1000 à la fin du voyage (soit environ 10 Go) car je supprimais au fur et à mesure les mauvaises photos et les doublons sur l’écran de l’appareil pour faciliter le tri.

Des jumelles ?

Les jumelles en safari, ça sert. Beaucoup. Pour repérer les animaux. Pour les admirer quand ils sont loin (surtout quand c’est un animal rare). Pour admirer les plus petites bêtes, et en particulier les magnifiques oiseaux.

Ne pas hésiter à en demander autour de vous auprès d’amis. Ensuite, je n’ai pas su résoudre la question cornélienne du choix des jumelles. Certes le grossissement c’est sympa, et il existe des jumelles petit format, légères (donc pratiques) qui font tout à fait l’affaire. Mais l’inconvénient de ces petites jumelles, c’est leur luminosité. J’avais la chance de disposer, en plus d’une petite paire de 10x25 et d’une plus grosse de 10x50, d’une vielle paire de jumelles d’un ami chasseur en 9x63, bien lourdes : ce sont celles que j’ai préférées. Le grossissement n’était pas maximal, mais quelle qualité d’image !

Donc en conclusion, je pense qu’il faut au moins apporter une paire de bonne qualité, notamment en termes de diamètre de lentille, quitte à gérer l’inconvénient du poids.

A noter que j’avais hésité aussi à acquérir une longue vue. Avec le recul, je me dis que c’est sans doute une bonne idée car cela permet de bénéficier d’un beau diamètre de lentille frontale.

Dernière chose : les jumelles en safari, notamment en hémisphère sud, ça sert aussi à observer les étoiles dans un ciel que nous ne connaissons pas pour une grande partie, nouveau pour nous. Pensez à vous procurer une carte du ciel de l’hémisphère sud et une lampe frontale en lumière rouge.

Des sites pour acheter du bon matériel :

Lectures

Avant mon voyage, j’ai lu « A la recherche de Livingstone » de Henry Stanley. Ce fut un vrai plaisir car cette histoire se passe en Tanzanie, un peu plus au sud de la zone des safaris qui elle se situe au nord, mais clairement ça met des images et du rêve dans la tête qui embellissent encore le voyage.

J’ai ensuite lu « Les vertes collines d’Afrique » d’Ernest Hemingway, pendant le voyage. Que du bonheur, ça se passe en plein dans la zone que nous visitions. Donc le voyage se faisait autant et en même temps dans l’espace que dans le temps !

Masque et tuba

Si le snorkeling vous intéresse, j’ai testé pour vous le masque de surface Easybreath. A prendre absolument !!! C’est fantastique ! On respire comme hors de l’eau et cela donne une totale liberté dans l’observation. En prendre au moins un par enfant si vous venez en famille, pour éviter les crêpages de chignons…


Prévoyez aussi une petite fiole de vinaigre, par exemple dans un flacon d’échantillon de shampoing d’un lodge : ça calme les piqûres de méduse…

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